dimanche 8 mars 2009

Le Tourisme Vert en Ligurie:

La Ligurie, petite région italienne proche de la France, propose à ses touristes un réseau de 26 villas et leurs jardins. L’occasion de visiter des jardins publics comme privés, de découvrir des parcs botaniques riches en collections de plantes exotiques et tropicales acclimatées, puis de se promener dans des jardins italiens uniques datant du XVIème siècle. La Ligurie est une région d’Italie qui décrit un arc de cercle en bord de mer, avec un arrière-pays largement montagneux. Son climat exceptionnellement doux lui vaut une végétation luxuriante tout au long de l’année. Dans le but de développer son tourisme vert, la Ligurie propose un circuit de jardins visitables pour des vacances proches de la nature. Selon Margherita Bozzano, adjointe au Tourisme Région Ligurie, "Un Mare di Giardini", "Une Mer de Jardins" est « Une offre très appréciée par les Français », qui s’adresse au touriste qui apprécie la nature, les fleurs et la diversité des plantes. Ce réseau de 26 villas avec leurs jardins est réparti de la frontière française à la Toscane, dans quatre provinces de la Ligurie : celles de Gênes, de Savone, d’Imperia et de La Spezia. Les jardins sélectionnés pour ce circuit touristique répondent à des critères de prix (environ 7€ par personne l’entrée), de mixité (autant de jardins publics que privés), et de beauté quelque soit la saison. Ces jardins ont été développés au XXème siècle, quand la Ligurie était la destination des familles nobles de l’époque, comme la Côte d’Azur. Par ce projet, la Ligurie désire ouvrir son patrimoine aux visiteurs et touristes. Elle récompense, aussi par-là, les villas pour leur effort de conservation et d’entretien des jardins et les valorise, qu’elles soient publiques ou privées.
Quelques jardins remarquables du circuit :
Dans la Province d’Imperia, la villa Hanbury peut s’enorgueillir de posséder le jardin d’acclimatation de plantes exotiques le plus connu au monde. C’était à l’origine 18 hectares de vignes et d’oliviers. A présent on y trouve eucalyptus, acacias, bambous, plantes grasses, verger exotique et petits jardins à l’italienne avec roses et pivoines embellis par de nombreuses pergolas. Depuis 2000, ce jardin botanique fait partie d’une zone régionale protégée et est géré par l’Université de Gênes.
Dans la même province d’Imperia, le jardin exotique Pallanca ( que vous pouvez voir sur la photo ) est une escale à ne pas manquer. Ce jardin est né de la passion de Bartolomeo Pallanca pour la culture des plantes exotiques et tropicales. Celui-ci fonda en 1910 l’établissement Horticole Floral B. Pallanca, qui peut se vanter aujourd’hui d’une expérience internationale dans la culture des cactées, et une contribution non négligeable à l’aménagement des plus grands Jardins Botaniques d’Europe. Le jardin exotique Pallanca s’étale sur 10 000 m² et rassemble 3 000 variétés et environ 30 000 spécimens. Une riche et rare collection qui s’étend à la verticale sur un jeu de terrasses permettant ainsi de jouir à différentes hauteurs d’une vue à pic sur la mer.
Dans la province de Gênes, le Palais du Prince reste le plus important complexe monumental et décoratif du XVIème. C’est avec lui qu’a débuté la Renaissance gênoise. Ce palais est connu, entre autres, pour son cycle de fresques, réalisé par Perin del Vaga, et sa spectaculaire collection de tapisseries. Sans oublier le jardin : commencé vers 1530, complété dans les premières années du XVIIème siècle et remanié en partie en parc romantique à l’anglaise au XIXème. La seconde guerre mondiale l’ayant sévèrement endommagée, la partie centrale du jardin est restaurée selon les plans du XVIème siècle.
Dans la province de Savone, le parc privé de la villa Faraggiana se fait remarquer : il ne déroge à aucun code du jardin à l’italienne. Les broderies de verdure s’entrelacent sur deux plans différents selon un dessin du XVIIIème siècle. La symétrie est de rigueur dans ce style de jardin, où deux bassins délimités par des tritons et des piliers ornés de mascarons. Au centre, trônent des statues de Bacchus et de Diane, dans la pure tradition du jardin à l’italienne.

Le Piémont Post-Olympique:

Le Piémont n'a nulle intention de laisser échapper l'opportunité de développement touristique qui lui a offert le succès des Jeux olympiques d'hiver de Turin 2006, et table sur le doublement du chiffre d'affaires du secteur dans les cinq années à venir pour passer des 2,2% actuels du PIB aux 4,8% enregistrés en moyenne à l'échelle nationale. La présidente de la région, Mercedes Bresso, soutient: " Il ne faut pas anéantir le précieux héritage issu des mille heures de direct télévisé transmises dans 130 pays. Nous entendons notamment consolider la nouvelle image de Turin en tant que ville d'art et de tourisme - une opération pleinement réussie à Barcelone et Bilbao - et du Piémont en tant que destination aux mille facettes culturelles mais aussi environnementales, œnologiques et gastronomiques. Pour ce faire, nous allons cibler dans un premier temps les séjours courts en proposant des paquets de quatre à cinq jours alliés à des vols à bas prix. Turin est une destination nouvelle dans le paysage européen et le tourisme qui vole à bas prix n'est pas fait de personnes qui veulent dépenser peu mais de personnes qui veulent beaucoup voyager. Cette cible a déjà visité de nombreux endroits et nous estimons qu'elle peut s'intéresser à la nouveauté que Turin et le Piémont représentent en matière touristique".
La région a ainsi débloqué un budget d'un million et demi d'euros, pour attirer des compagnies aériennes à bas prix à l'aéroport turinois de Caselle.
Au total, l'investissement régional en faveur du tourisme est passé cette année de six à dix millions d'euros, somme qui devrait permettre de consolider l'extraordinaire bond en avant effectué à l'occasion des Jeux olympiques grâce au financement de 1599 projets touristiques privés. C'est dans cette optique que s'inscrivent les plans stratégiques pour la création d'un plan régional pour le tourisme.

L'effet JO s'est fait sentir en 2005 dans le Piémont. En voici quelques chiffres:

Le rapport annuel rédigé par l'Observatoire régional du tourisme révèle que près de 3 300 000 personnes se sont rendues au Piémont pour y passer au moins une nuit, soit 14,51% de plus que l'année précédente, et que la vraie surprise réside dans le nombre des présences (nombre de touristes multiplié par les nuitées) : le seuil de 10 millions de présences a été dépassé pour la première fois, soit une hausse sur la période moyenne de 26,16% par rapport à 2000. Au-delà de l'augmentation des touristes étrangers, qui constituent 43,69% du mouvement global, le nombre d'Italiens attirés par les zones olympiques (56,84%) et de Piémontais ayant décidé de passer au moins une nuit hors de chez eux à la découverte de leur région (25,16%) continue de progresser. En observant les chiffres des différentes zones, on remarque que la région de Turin constitue la principale satisfaction de l'année 2005, avec 3 302 689 présences, soit une croissance record de 25,50%. La région des lacs Majeur-Orta-Mergozzo (avec 2 858 787 présences et 800 724 arrivées) se classe à la deuxième place. Les montagnes olympiques qui représentent également la destination avec la durée de séjour la plus longue (4,5 jours) arrivent en troisième position, avec 1 206 754 présences et une croissance significative de 16,40% , tandis que Coni défend sa quatrième place en inversant la tendance des dernières années et en enregistrant une hausse des présences de 2,92%.
On constate ainsi une bonne progression du tourisme étranger qui, avec
4 460 377 présences représente 43,69% du mouvement global de 2005, avec une hausse de 428 290 présences par rapport aux 4 032 087 de 2004 (43,16%). En première place, les touristes allemands constituent 9,61% du mouvement touristique total au Piémont grâce à 981 551 présences, malgré un recul de 12,47% ; en deuxième place figurent les Britanniques qui couvrent 5,21% du total avec 531 647 présences (soit une hausse de 11,45%). Viennent ensuite les Néerlandais, les Français, les Américains, etc... On enregistre notamment un engouement spectaculaire de la part des Japonais (avec 69 078 présences soit une progression de 53,97%).
La capacité d'accueil s'accroît elle aussi: Les établissements fonctionnant en 2005 ( au nombre de 4032) représentent une augmentation de 12,28% par rapport aux 3591 de 2004.
La hausse du nombre de structures des hôtels cinq étoiles se poursuit, passant de 4 à 5 en décembre 2005 (ils sont aujourd'hui au nombre de 7, soit une hausse de 42,85%) , tandis que les Bed&Breakfast sont passés de 70 en 2000 à 687 à l'heure actuelle.